À la manière des peintres symbolistes du 19e siècle, le dessin de lumière projeté sur les façades figure une faune et une flore fantasmagoriques.
Ces personnages dialoguent avec les symboles des monuments de ce quartier historique : Saint-Jean, Fourvière, le palais de Justice.
Pour concevoir ce tableau, les artistes se sont appuyés sur le savoir-faire traditionnel de la création de vitraux : ils ont utilisé des plaques de verre transparent, préalablement peintes en noir à la main. Le dessin, réalisé à l’aide d’aiguilles, de pinceaux, de bâtonnets de bois, laisse passer la lumière. L’ajout d’émaux et la cuisson des plaques créent des teintes mordorées.
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Intention artistique
Ce projet revendique une dimension artisanale dans son rapport à la lumière et dans sa mise en œuvre : à rebours de la course technologique des arts numériques actuels, Visions réemploie de vieux projecteurs PIGI et remplace les pellicules par le verre. La fresque s’inspire des éléments qui l’entourent sur la Colline de Fourvière, et dialogue avec eux. En surplomb de la Saône, Roseau-gargouille et Agneau-ailé s’échappent de la Cathédrale Saint-Jean, les Roses-colombes transfigurent Notre Dame de Fourvière, tandis que la lionne se pare des attributs du Palais de justice, et que la tour TDF se métamorphose en Héron-métallique et Pissenlit-artifice. Le tout autour d’un Lion à la crinière de lys, symbole de la ville...
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Soutien technique : ETC onlyview, Vitrail Saint Georges
Rencontre avec Benjamin Nesme :