Rendez-vous avec des univers qui se suivent, sans se ressembler du tout ! Drôle de train du vidéo-mapping à quatre wagons projeté sur la façade de la gare Saint-Paul. Pia Vidal, Simon Lazarus 84, Ludovic Burczykowski et Laurence De Wilde : chacun dispose de sa palette, de son langage visuel, de son rythme, de son imaginaire. Chacun donne à voir et à entendre son intention artistique. Bref, Nouvelle Vague s’invente et se réinvente, dans une efficacité et une générosité qu’on aime.
Pia Vidal : Life before life.
Artiste visuel numérique lyonnaise, Pia Vidal lance le défi d’embarquer tout le monde sur un chemin inhabituel, où voyage rime ici avec âme, chemin initiatique, mort. Propos artistique rapide et condensé pour évoquer de manière symbolique les cycles de la vie. C’est profond et singulier, presque inattendu. L’artiste, sensible aux traditions, rituels et cultures du monde liés à ces questions universelles, ouvre notre perception, le temps d’une boucle.
Simon Lazarus 84 : Bangarang manifesto
Rendez-vous avec un conte graphique où se mêlent vacarme et silence, bazar et propreté, ordre établi et avant-garde. On y découvre le Grand Horloger qui aime que tout soit à sa place. Alors, quand son espace devient le théâtre d’un vrai carnaval, bigarré et festif à souhait, il s’efforce de chasser les fauteurs de trouble. Simon Lazarus 84 a évolué dans le graffiti parisien avant d’expérimenter de nouveaux territoires plastiques, avec les outils et technologies numériques. Ses travaux sont présents dans les plus grands festivals internationaux de mapping vidéo.
Ludovic Burczykowski : Something should be happening
Il y a du contraste, de la beauté, du grincement, de la loufoquerie amusée et du temps qui court dans le train fantôme de cet artiste lillois ! Rendez-vous express avec une imagination débridée et un harmonica baladeur. On emboîte le pas de cet artiste qui utilise notamment les pistes de l’intelligence artificielle pour traiter de la vitesse et du ralentissement. Et vous, vos trajets communs, vous les nourrissez de quoi ?
Laurence De Wilde : The train of thoughts
Dans cet enchaînement stimulant d’œuvres courtes, l’artiste ose une revendication singulière et nous invite à « se mettre à la place de… ». Avec des images de systèmes neuronaux en toile de fond, l’artiste souligne que le mal-être est commun, exprimable, montrable et partageable. Aux pas qui s’accélèrent dans les gares, aux indifférences, Laurence de Wilde oppose une attention qui gagnerait à être plus grande !